On a pu voir dans les précédents chapitres, l'importance de l'identité culturelle pour un projet 'Underground'. Celui-ci peut être redéfini en trois mots:

CACHER: un microcosme, une culture en marge de la société et de ses phénomènes de mode. Propice à un état d'esprit, une forme de libérté culturelle et artistique.

PARTAGER: il s’agit avant tout de se faire plaisir, c’est donc quasi naturellement que l’on aide tout ceux qui comme nous essayent de se faire plaisir.

COMMUNAUTE: Tout ces gens issus d’univers et d’éducation différente se retrouvent ensemble pour faire la fête sans concession


Pour la cohérence du projet, il devra naturellement s'orienter sur ces fondamentaux.

C'est ainsi que le projet aura une dominante 'PRIVEE'. C'est avant tout un atelier de création: un espace de recherche, de dialogue, de rencontre et de travail personnel ou collectif.

Le projet sera comme un parcours. Avec une entrée principale, un espace communautaire, les studios, et un forum.


Le Projet consiste à réaménager la station fantôme Saint-Martin en un Atelier de Création Musicale Electronique.

L'underground s'adresse aux artistes et collectifs d'artistes, amateurs ou professionnels, travaillant dans le domaine de la création musicale électronique.

L'Atelier accompagnera les artistes dans leurs créations en étant à la fois un lieu de vie communautaire, de recherches, de découvertes, d'expérimentations, de partages, de créations, d'émotions et de rencontres autour de la culture électronique.

De plus, l'Atelier s'inscrira dans l'évolution de la relation et de l'organisation participative des collectifs d'artistes, à l'image du P2P Peer-to-Peer qui est un système permettant à plusieurs ordinateurs de communiquer via un réseau et de partager simplement des informations entre eux.

L'établissement contribuera à l'émergence de la culture électronique en mettant à disposition des ateliers de création et des studios modulables et adaptables à tout type de configuration.

L'atelier sera à la pointe de la technologie audiovisuelle et informatique et serra un outil de travail performant, dans un environnement artistique libre. Il favorisera ainsi le développement des nouveaux talents, des oeuvres collectives et des performances Live.



L’Atelier sera privé, géré par une association ou un collectif, et dont seuls les membres auront accès.

L’Atelier devra accueillir ponctuellement du public et être accessible aux personnes à mobilité réduite.

L’Atelier devra donc répondre aux normes de sécurité et d’accessibilité des Etablissements de type L.

Les quais et les voies de la Ligne 8 hors exploitation seront isolés et un train de type MF77 sera récupéré et aménagé.

La Ligne 9 sera toujours en activité.

Une dizaine de studios seront aménagés, ils devront être modulables et configurables pour augmenter les possibilités de configuration des postes de travail. Ils seront traités acoustiquement, et pourront être aussi bien individuels que collectifs.

Une salle de performances Live ouverte au public sera aménagée et traitée acoustiquement.

L’espace scénique devra s’adapter au type de performance des l’artistes.

L’Atelier possèdera un espace de vie culturelle, de gestion, de détente, et devront favoriser les échanges et les rencontres informelles.

Les accès devront être étudiés pour permettre l’acheminement du matériel conditionné dans des Fly-cases à travers l’Atelier.



L'intervention architecturale du projet aura pour principe de partager les espaces entre la zone Privée et la zone Publique de l'Atelier en tirant profit des caractéristiques de la station. La frontière entre ces deux zones permettra de les cacher visuellement l'un l'autre, et de leur créer des liens, des échanges et des interactions tout au long du parcours dans l'Atelier.

L’atelier retrouvera la linéarité de la station en un parcours rythmé et ponctué de différentes ambiances architecturales, sonores et interactives qui accentueront ainsi l’effet de tunnel en fonction de chaque espace.

Un accès sera privé et servira d’espace de transition entre le monde extérieur et l’Atelier qui donnera l’impression d’être isolé.

Le premier hall publique/privé sera un espace interactif et de ‘connexions’ entre la surface et les quais. Les visiteurs et les utilisateurs seront ainsi sensibilisés aux nouvelles technologies et aux outils interactifs qui les guideront au cœur d’un univers en pleine évolution.

Les couloirs seront deux long accès séparés qui joueront un rôle de transition aux studios et à la salle de performance Live.

La scène deviendra ainsi la passerelle entre les deux espaces faisant ainsi de ‘Lunderground’ une nouvelle scène artistique électronique.



Le hall d'entré, ancienne salle des billets, pourra etre partagé en deux pour concerver un espace privé, et un accès publique lors d'évênements ponctuels. La délimitation des deux espaces se fera par une cloison vitrée opaque, dans l'axe de symétrie du hall. La partie privée restera cachée tout en laissant imaginer une certaine effervescence.

Cette cloison sera aussi le liens entre l'espace PRIVEE et PUBLIQUE. Il semble donc important que cette cloison ait aussi une fonction. Le vitrage opaque peut etre utilisé pour des projections, on peut y trouver une ouverture au niveau de l'accueil au publique pour l'échange d'information, des ouvertures sur la partie supérieure pour permettre une ambiance sonore collective, et d'autres fonctions encore qui peuvent etre partagées entre ces deux espaces.

La cloison devra etre amovible pour réouvrivr au maximum l'espace dans la configuration PRIVEE.

L'espace sera aménagé par des bornes informatiques, des manges debout, des banquettes et assises avec table.




Les studios seront réaménagés dans un des deux quais de la ligne 8, et dans une ancienne rame de métro de type MF77 qui profite déjà une insonorisation qui sera renforcée. Configurable pour permettre le branchement des flight cases mais aussi divisable en 3 pour permettre le travail personnel sur plusieurs postes, et le travail collectif nécessitant plus de place et plus de matériel. La rame de métro sera à quai, fixe, et les voies condamnées à chaque extrémités du quai et sécurisées par un garde corps discret. Les portes du métro coincideront avec les ouvertures sur le second quai qui pourra recevoir du publique.

Ce deuxième quai sera entièrement mis à niveau, et l'ancienne voie de métro sera comme une scène, la passerelle entre PRIVEE et PUBLIQUE. Conçue un peu comme une salle de concert ou la scène serait lattérale, et mise en valeur par une passerelle bénéficiant de jeux de lumières, Face à une régie, lieu de contrôle de la salle. Dans cet espace il est important de traiter l'accoustique particulièrement complexe. La salle disposera d'un sytème de structure metallique à intervale régulier reprenant la forme arrondie de la voute et ou sera installé un sytème de stores coulissants et motorisés qui envelopperont ainsi toute la salle d'un matériau souple et résistant qui sera choisi en fonction de ses propriétés d'absorption du son.

Seul espace du projet où PRIVEE et PUBLIQUE est confondu. Pour le publique, c'est l'espace de rencontre et de discution avec les artistes. Espace ou les utilisateurs se melent les uns aux autres.




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